Seconde version du " Forward Look ", les MoPar 57 voient leur ligne superbement modifiée par d’immenses ailerons et une hauteur réduite. Ce dessin très pur trouva une réponse favorable dans le public et le titre de " voiture de l’année " décerné par le magazine Motor Trend. La 300 C n’échappe pas à la règle et arbore une calandre personnalisée, une " bouche " en trapèze, d’où le surnom passé à la postérité de " Beautiful Brute ", dû au journaliste Bill Caroll.

Grâce à la nouvelle suspension AV à barre de torsion, la maniabilité et le confort se trouvent accru et ce système commun à toutes les MoPar a permis de diminuer grandement la hauteur des ailes donc celle de la voiture. Les ailes arrières sont soulignées d’une sobre baguette incluant le nouveau médaillon bleu/blanc/rouge 300. L’intérieur, toujours en cuir naturel, fait dans la simplicité et si on ne remarque pas le compteur gradué jusqu’à 150 mph (240 km/h sur les exports) et les inserts " 300 " on pourrait se croire au volant d’une bonne et placide Windsor !
Par contre, dès que le moteur tourne, la musique change : le 392 Hemi d’une 300 n’a pas le ralenti velouté d’une Cad’ : ça remue et ça boîte un peu à 700 tr/mn (ce qui explique un ralenti plus élevé que sur un 392 normal). Mais, position D enclenchée et appui normal sur la pédale de droite, vous aurez du mal à démarrer sans laisser de la gomme sur la chaussée. Ca pousse FORT, très FORT.. Car maintenant il y a 375 ch sous le capot, voire plus en version " perfo " à boîte manuelle !

Côté circuit, peu de choses, les écuries " usine " ayant été écartées des courses, il ne reste que des particuliers à s’illustrer au volant : Flying Mile de Daytona (215 km/h et ¼ mile à 139 km/h) ainsi qu’un record non officiel de 233 km/h sur l’ovale Chrysler.